L’article d'aujourd’hui sera du
blablatage autour de l’écriture, et
des difficultés auxquelles je fais face depuis que j’ai eu l’envie un jour, il
y a très longtemps (et comme tout le monde), d’écrire un livre.
Vous voilà prévenu(e)s.
Je suis en générale plus à l’aise
à l’écrit qu’à l’oral. J’aime les mots, même si parfois j’ai du mal à trouver
les bons termes, la bonne formule… Le fait d’avoir lu beaucoup de romans
pendant mon enfance m’a apporté un certain vocabulaire, plutôt développé, mais
depuis que j’ai décidé d’écrire, j’ai le sentiment de toujours en manquer.
Je l’ai beaucoup vu sur les blogs dédiés à l’écriture, d’auteurs ou non, le conseil qui revient le plus souvent et qui est donné aux écrivains en herbes est celui-ci : si l’on veut écrire un bon manuscrit, il faut lire, beaucoup (et des livres du même genre que celui dans lequel s'inscrit notre projet de roman, de préférence).
Je l’ai beaucoup vu sur les blogs dédiés à l’écriture, d’auteurs ou non, le conseil qui revient le plus souvent et qui est donné aux écrivains en herbes est celui-ci : si l’on veut écrire un bon manuscrit, il faut lire, beaucoup (et des livres du même genre que celui dans lequel s'inscrit notre projet de roman, de préférence).
J’essaie donc de me remettre
activement à la lecture, afin surtout d’enrichir mon vocabulaire.
Mais mon manque de vocabulaire
n’est pas mon seul souci. La persévérance me fait tout le temps défaut, et je ne parviens jamais à terminer quoique
ce soit. Depuis dix ans et des poussières que j’écris, j’ai dû finir en
tout : quatre petites histoires fictives quand j’étais au collège/lycée,
une très longue fanfiction quand j’étais à l’université, plus quelques petites
fanfictions ici et là, de quelques centaines de mots ou même un seul chapitre. Puis j’ai
terminé un manuscrit (roman jeunesse) fin 2013, que je pensais envoyer à des
maisons d’édition, mais que je vais finalement reprendre, car je ne pense pas
avoir assez exploité le potentiel de mon intrigue et je n’en suis globalement pas
satisfaite.
A côté de ces quelques petits exploits
(car achevés), j’ai au moins le double de textes inachevés qui traînent dans
mon ordinateur, dans des clés USB, et dans des disques durs externes, certains sont
même seulement sur papier. Bien avancés, ou seulement composés de quelques
premiers paragraphes, ils sont à l’abandon, et me laissent donc un sentiment
d’incomplétude.
Mais je garde précieusement ces
petits bouts de texte, car je pourrais toujours les reprendre à l’avenir, et
m’en servir ou m’en inspirer selon le cas. Il est très amusant, parfois gênant, mais parfois aussi étonnant, de relire un ancien texte.
Ces derniers jours, j’ai fait le
tri dans mon ordinateur portable, ayant quelques soucis avec l’ordinateur que
j’utilise d’habitude. Je n’avais pas de connexion à Internet, j’ai donc trié
mes fichiers, et découvert de nombreux textes et amorces de textes que j’avais
oubliés. Dont un en particulier. Les deux premiers chapitres d’une fanfiction,
que j’ai relue avec attention, et cela a été une expérience étonnante, car je
n’avais plus aucun souvenir de cette histoire.
J’ai ouvert le fichier et
parcouru le texte des yeux, en ayant l’impression qu'il avait été écrit par quelqu'un d'autre. Cela aurait pu être une fanfiction dont j’aurais souhaité
garder une trace pour pouvoir la relire si l’originale venait à être supprimée. Je
ne me souvenais pas l’avoir écrit, je n’ai d’ailleurs toujours aucun idée de
l’histoire que je voulais raconter, après les derniers mots du deuxième
chapitre.
Je me suis donc relue comme si je lisais une histoire écrite par quelqu’un d’autre, et j’ai découvert les événements relatés comme lors d’une première lecture. C’était très agréable (car j’aurais très bien pu détester ce que j’avais écrit) et surprenant.
Au bout d’un moment, j’ai fini
par me rappeler, par ressentir que c’était bien un texte de ma plume. D’après
certaines formulations, et d’après des souvenirs brumeux, je me suis rendu compte que c’était
définitivement moi l’auteure de ce texte, ce qui est plutôt rassurant.
Et assez frustrant, car je dois avouer que j’aime beaucoup le peu que j’ai écris.
Mais je comprends à présent le
conseil souvent répété par les auteurs : laisser son manuscrit, achevé ou
non, reposer dans un tiroir pendant quelques mois, voire quelques années.
Quand on reprend le texte pour
une relecture de correction ou après un blocage, sans en avoir beaucoup de
souvenirs, et donc avec un regard neuf, c’est très rafraîchissant (si l’on peut
dire cela comme ça), on se rend mieux compte des erreurs et incohérences, et cela ouvre tout un champ de possibilités et d’idées.
Cette petite expérience m’aura au moins redonné la motivation de
reprendre mes manuscrits inachevés, et de ne pas désespérer, ni d’abandonner
complètement un projet.
Moi, j'ai le problème de la page blanche depuis deux ans. Je n'ai rien écris depuis une courte nouvelle lors de mon dernier atelier de création littéraire. Je devais d'ailleurs en commencer un autre bientôt, mais je l'ai retardé.
RépondreSupprimerSauf que, j'ai eu une idée qui pourrait peut-être m'aider à recommencer à écrire. Peut-être un genre de jeu ou chacun écrit sur le même sujet. J'en parlerais sur mon blog, si tu veux participer. Je pensais faire quelque chose à chaque mois, pour laisser le temps de terminer un mini projet (du genre : conte, relecture de conte, fanfiction, nouvelle, réécriture d'un projet déjà écrit, etc.)
Je ne vais pas te donner de conseils, parce que je ne crois pas être la meilleure pour en donner, mais juste une petite suggestion. Je pense que lorsqu'on ne sait pas comment terminer une histoire , c'est surtout un problème de structure. Pour ça, je te propose de lire Morphologie du conte de Vladimir Propp, qui explique quels sont les éléments que l'on retrouvent le plus souvent dans les contes. C'est excellent pour comprendre comment la fin doit répondre au début dans toutes les histoires. Aussi, il y a les théories de Joseph Campbell sur le monomythe, souvent utilisée au cinéma. Ça pourrait aider à trouver des fins.
Merci pour les références de ces ouvrages, je m'intéresse beaucoup à ce genre de textes, je fais pas mal de recherches depuis un certain temps sur tout ce qui est conseils aux écrivains en herbe, structures du récit et procédés d'écriture. Mais je ne connaissais pas ces deux ouvrages, quoique le nom de Vladimir Propp ne m'est pas inconnu.J'ai du en entendre parler en cours de littérature, il y a longtemps peut-être.
SupprimerCe projet d'exercices d'écriture que tu voudrais proposer sur ton blog m'intéresse beaucoup, je serais ravie d'y participer!